Karnak Le vaste sanctuaire d'Amon à Karnak fut
Karnak
Le vaste sanctuaire d'Amon à Karnak fut établi à partir du IIe millenaire, mais au fil des siècles, il fut tour à tour agrandi, démoli, restauré par les pharaons du Nouvel Empire: les Aménophis, Thoutmosis et Ramsès. Le nom antique de Karnak Ipet Sout (la plus vénérée des places), désigne le centre du monde, le lieu ou Amon, après s'être crée lui-même, appela à l'existence choses et êtres.
À l'entrée, il y a un dromos, allée bordée de criosphinx (photo ci-dessous). Ces criosphinx, des statues à tête de bélier et à corps de sphinx, sont les animaux sacrés du dieu Amon. On en mettait des deux côtés de l'entrée, croyant qu'ils repousseraient les forces du mal. Leur fonction première était toutefois de protéger le pharaon lorsqu'il venait adorer lui-même Amon à Karnak.
| Photo 2: La gigantesque statue en granit, à côté de l'entrée du deuxième pylône, représentait probablement Ramsès II accompagné d'une de ses filles. |
Pendant de nombreux siècles, le temple de Karnak fut le principal centre religieux d'Égypte. Il fut aussi le temple principal du culte d'Amon, mais comme de nombreux autres temples égyptiens, d'autres dieux et déesses y étaient vénérés. En effet, il est composé de quatre parties, dont une seule est actuellement accessible :
- l'enceinte d'Amon-Rê
- l'enceinte de Montou
- l'enceinte de Mout;
- le temple d'Amenhotep IV.
De plus, il existe plusieurs petits temples et sanctuaires situés en dehors des murs fermant les quatre parties principales.
Il est en ruines aujourd'hui mais on sait paradoxalement beaucoup de choses à son sujet. La construction du temple aura duré près de 2000 ans. Ramses II et son fils Mineptah y ont vécu ainsi que d'autres rois qui, au fur et à mesure, y ont rajouté des monuments. C'est la principale différence entre Karnak et les autres temples et sites d'Égypte. À peu près trente pharaons ont contribué à sa construction, lui permettant d'atteindre une taille, une complexité et une diversité très importantes.
Tout de suite en entrant dans le complexe se trouve le temple de Séthi II, sur la gauche. Un peu plus loin et juste avant la salle hypostyle, deux statues d'Amon encadrent le passage.
Photo: Chmi dans la salle hypostyle
Après avoir passé le deuxième pylône, on arrive dans la salle hypostyle. Elle est composée de très nombreuses colonnes, la plupart ayant gardées leurs inscriptions. Certaines ont même conservé des couleurs. La lumière était peu importante dans cette salle mais elle filtrait malgré tout grâce à des interstices laissés dans le plafond.
Le sanctuaire se trouve tout au fond du temple. En Égypte, pour construire un temple, on commençait toujours par le sanctuaire. Ce qui veut dire que le temple de Karnak a été construit à partir du fond et terminé par l'entrée. En face du temple de Karnak, il y avait le lac sacré. Les prêtres aux têtes rasées s'y purifiaient. En tout il y a dix pylônes, six dans l'axe est-ouest et quatre dans l'axe nord-sud
1: Chmi avec la seule représentation éxistante du pharaon toutankhamon en dehors de sa tombe. 2: Les savantes explications de notre guide qui nous apprend qu'Aménophis ayant peur de l'avion décida de ne pas quitter l'Egypte.
L'obélisque de granit de Thoutmosis Ier à l'entrée du 4ème pylône haut de
23 mètres et pesant 143 tonnes fut érigée aux environs de 1530 av JC.
L'obélisque symbolise un rayon de soleil pétrifié, ultime goutte de soleil figée
au contact de la terre, c'est pourquoi il est lié au culte du dieu soleil Rê.
Son sommet se présente sous la forme d'une pyramide qui était recouvert
d'un métal.
1: L'obélisque innachevée 2: Un scarabée royal.
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LE TEMPLE DE LOUXOR
Le temple de Louxor a été construit pour le culte d'Amon-Rê, de Mout et de Khonsou, que l'on appelait la Triade thébaine. Il a été construit sur les anciennes fondations bâties au cours du Moyen Empire, la deuxième période intermédiaire, et au début du Nouvel Empire.
Les importants bâtiments existants dans le temple ont été construits par deux rois, Amenhotep III de la dix-huitième dynastie et Ramsès II de la dix-neuvième dynastie.
Un triple tombeau, construit auparavant par la reine Hatchepsout et Thoutmosis III au cours de la dix-huitième dynastie, s'effondra puis fut reconstruit à l'époque de Ramsès II.
Certaines parties des décorations du mur ont été modifiées par les rois suivants, comme les scènes de la fête d'Opet de l'époque de Toutânkhamon et de Horemheb, ainsi que des scènes du sanctuaire barque de l'époque d'Alexandre le Grand.
Ce temple ressemble beaucoup à celui de Karnak par l'élégance de ses statues et de ses colonnes. Avant d'arriver devant l'entrée, vous devez passer par une avenue bordée de deux rangées de Sphinx (ci dessous), les gardiens du monde inférieur et des portes du temple. Cette avenue reliait auparavant le temple de Louxor à celui de Karnak situé à 2 km.
L'entrée est composée du fameux pylône, ajouté par Ramsès II, dont les bas-reliefs représentent les exploits militaires du pharaon, notamment durant la bataille de Kadesh. Deux colossales statues de Ramsès II dignement assis se dressent devant le temple. Un obélisque est planté, seul, alors que son jumeau a été offert à la France en 1833 par Mohammed Ali. Il orne désormais la Place de la Concorde à Paris (voir Chmi à Paris).
Puis la grande cour dans laquelle alternent colonnes en lotus et colosses de granit rose. A l'ouest, se trouve le temple voué au culte d'Amon, Mout et Khonsou. A l'est, remarquez le seul édifice peint en blanc, une curieuse mosquée du XIVe siècle construite par les Arabes.
Ensuite la colonnade d'Aménophis III composée de 14 colonnes (ci dessus) gigantesques et retraçant la fête d'Opet. Vous arrivez ainsi sur la cour ensoleillée d'Aménophis III qui mène à la salle hypostyle et à la salle de la naissance.
Au-delà de la chapelle des offrandes, utilisée par les Romains comme lieu de culte, se trouve le sanctuaire de la barque solaire, aménagé par Alexandre le Grand et portant l'effigie du dieu Amon lors de sa sortie annuelle.
Notre groupe avec notre guide qui nous explique que le moyen de communication le plus efficace entre les anciens prêtres de Karnak et ceux du temple de Louxor était sans aucun doute le téléphone/fax.
